Les quotas francophones fonctionnent depuis plus de vingt ans. Quelques années après leur mise en place, un assouplissement avait été obtenu dans la douleur mais avec la compréhension des parlementaires, notamment grâce au travail remarquable de leur "père" Michel Pelchat. Depuis, malgré quelques rappels à l’ordre par le Conseil supérieur de l’audiovisuel, les radios respectaient leurs engagements et les diverses tentatives de remise en cause du système avaient été contenues.
Contre toute attente, sans concertation et sans prise en compte des réalités économiques, les parlementaires, sous l’impulsion du gouvernement, viennent d’alourdir les obligations des radios. Cette décision, hors sol, ignore la révolution numérique et les nouveaux comportements qu’elle engendre. Force est de constater que la radio n’est plus le seul prescripteur en matière de musique, les géants du net sont devenus un point de contact massif avec les consommateurs.
Les maisons de disque l’ont bien compris et elles misent tout sur les sites de streaming dont certaines d’entre elles sont actionnaires. Néanmoins, elles continuent de revendiquer toujours plus d’obligations pour les radios, sur lesquelles pèsent pourtant des lourdeurs et des contraintes déjà très lourdes.
Contre toute attente, sans concertation et sans prise en compte des réalités économiques, les parlementaires, sous l’impulsion du gouvernement, viennent d’alourdir les obligations des radios. Cette décision, hors sol, ignore la révolution numérique et les nouveaux comportements qu’elle engendre. Force est de constater que la radio n’est plus le seul prescripteur en matière de musique, les géants du net sont devenus un point de contact massif avec les consommateurs.
Les maisons de disque l’ont bien compris et elles misent tout sur les sites de streaming dont certaines d’entre elles sont actionnaires. Néanmoins, elles continuent de revendiquer toujours plus d’obligations pour les radios, sur lesquelles pèsent pourtant des lourdeurs et des contraintes déjà très lourdes.
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Les parlementaires ont décidé d’entendre l’industrie du disque. Ils s’inscrivent ainsi dans une tradition bien française : faire de l’entreprise, dans le cas présent les radios, un bouc émissaire facile et profiter de son atonie. Le débat, installé par les producteurs de musique, s’est finalement résumé à une caricature réduisant les radios à des entreprises assoiffées par l’audience et les profits face à des artistes qui ont du mal à être exposés dans un monde sans pitié…
Gouvernement et Parlement placent, de fait, les programmations des radios sous le contrôle des maisons de disque et ils les mettent durablement en danger.
Gouvernement et Parlement placent, de fait, les programmations des radios sous le contrôle des maisons de disque et ils les mettent durablement en danger.
Étrangement, aucune digue n’a fonctionné dans cette affaire. Les radios n’ont pas su se faire entendre, l’excellent rapport du CSA de janvier 2014 dans lequel il dressait pourtant un état des lieux équilibré et documenté de la situation et pointait les risques de la mesure finalement votée, n’a pas été défendu. Enfin, les parlementaires n’ont pas travaillé sérieusement ce dossier complexe qui ne peut se limiter à des chiffres tronqués et à une pétition d’artistes, fussent-ils talentueux.
En tout état de cause, il s’agit d’une nouvelle alerte sérieuse pour les radios et leur capacité à se défendre.
Mathieu Quétel
Président de Sountsou - Affaires Publiques
En tout état de cause, il s’agit d’une nouvelle alerte sérieuse pour les radios et leur capacité à se défendre.
Mathieu Quétel
Président de Sountsou - Affaires Publiques